Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/361

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M. de Faisanville, en s’approchant du garde, s’aperçut que l’emplâtre de taffetas noir ne couvrait plus son œil gauche, et après l’avoir examiné de plus près :

— Oh ! oh ! s’écria-t-il, se servant de l’exclamation anglaise : voilà une métamorphose. C’est M. de Maza… Soyez le bienvenu, mon cher monsieur de Maza…

— Pourquoi n’ajoutez-vous plus ou Mazade, monsieur le chevalier ? dit le lieutenant de hussards après avoir rendu le salut à M. de Faisanville…

— J’espère, répondit celui-ci, que vous avez enfin repris votre nom d’avant la révolution, pour n’être pas confondu avec un homonyme qui peut être fusillé demain si on l’arrêtait aujourd’hui ?

— Je vois, monsieur de Faisanville, que si vous étiez membre d’une cour martiale, vous ne feriez pas grâce aux conspirateurs…

— Faire grâce à des hommes de cette trempe, à ces bonapartistes relaps, à ces jacobins incorrigibles qui nous renverraient sans pitié à Gand ou à Mittau, s’ils réussissaient dans leurs odieuses trames ! y pensez--