Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/375

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Quels priviléges tu confères aux docteurs ! Un pareil aphorisme vaut toute une thèse, et tu devrais hardiment demander un diplome.

— Ne plaisante pas, mon cher Alfred ; je signale un danger à ton inexpérience, on ne joue pas impunément avec la femme d’un médecin.

— Si Molière t’entendait !

— Molière a raillé tant qu’il a voulu les ridicules des docteurs de son temps, leurs perruques, leur pédantisme et leur jargon ; mais Molière s’est bien gardé de faire la guerre à leurs chastes moitiés.

— Quoi, aux yeux de Molière, sérieusement, madame Purgon, madame Fleurant, madame Diafoirus, étaient des vestales ? et par suite du même principe, les docteurs de la faculté actuelle sont dispensés……

— Je ne dis pas cela, mais je conseille à mon ami de ne pas se brouiller avec les docteurs. Quoi ! tu as pour exercer ta galanterie, les duchesses et les bourgeoises, les femmes de juges, d’avocats, de procureurs, de marchands, etc., etc., et tu ne peux pas