Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/377

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duction ; il ne manquait pas de vanité, et dès qu’il eut quitté l’uniforme du lycéen pour revêtir la robe virile que lui confectionna un tailleur à la mode, il ne douta pas qu’il lui serait facile d’égaler la renommée des Valsain et des Faublas. M. Térence Valésien, médecin de sa famille, venait justement de se marier ; le docteur avait déjà plus de cinquante ans, et il prenait une femme de vingt, une orpheline qui sortait de chez madame Campan. Madame Valésien était belle, son sourire respirait la volupté, et elle s’appelait Héloïse. Ce nom seul aurait dû faire trembler le nouveau Faublas, il se contenta de le trouver charmant, euphonique et romanesque.

» Armand ayant relu tous ses romans pour y chercher un stratagème contre les vieux médecins qui épousent des jeunes femmes, n’imagina rien de plus naturel que de se dire malade, de supposer quelque douleur sans cause, dont il allait tous les jours entretenir M. Valésien, ayant bien soin, comme tu le fais avec le docteur Malart, de profiter quelquefois de l’absence du docteur