Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/378

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pour l’attendre auprès de sa femme, à qui il avait été présenté, et qui avait des rapports de société avec sa famille. Héloïse était coquette, prenant à la lettre les belles phrases du jeune rhétoricien, elle crut avoir inspiré une passion platonique, et s’en amusa ; mais à la longue ce jeu devint plus sérieux pour elle, et je crois qu’elle commençait à aimer Armand, lorsque vint la belle saison. Le docteur Valésien, qui n’était pas moins partisan de l’hygiène que de la pathologie, possédait un joli pavillon à Auteuil, où il passait toutes les heures qu’il pouvait dérober à sa clientèle pendant les longs jours de l’été. Là, ses distractions étaient encore presque toutes scientifiques et médicales. Il voyait avec les yeux d’un botaniste ses plantes et ses arbustes, comptait leurs pistils et leurs étamines, les nommait d’après Linné ou Jussieu, et leur attachait des étiquettes qui initiaient les profanes à leur histoire ; quand il descendait à sa basse-cour, c’était aussi avec les goûts d’un naturaliste, étudiant les mœurs de ses poules et de ses lapins, soignant leurs mala-