Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/379

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dies secundum artem, disséquant tout ce qui mourait, et quelquefois même sacrifiant des sujets vivants à ses expériences. Héloïse, sans faire aucune objection contre ces amusements, avait plus de loisirs que son mari, et elle aurait quelquefois trouvé les journées un peu longues, si Armand ne fût pas venu à son secours.

» Armand, de son côté, poursuivant son projet, eut la patience d’attendre plus d’un mois le prix de son assiduité ; mais il se serait estimé le plus sentimental et par conséquent le plus ridicule des séducteurs, si, comme Faublas, il n’avait tenté de se consoler avec mademoiselle Justine, la soubrette, des éternelles difficultés que lui opposait sans cesse la coquette Héloïse pour entretenir égoïstement le feu sacré de sa passion. D’ailleurs, dans ses plans de tactique galante, Armand se réservait au besoin de faire de Justine le prétexte de ses fréquentes promenades à Auteuil, si par hasard le docteur en prenait ombrage et lui en demandait l’explication. Hélas ! ce maudit docteur était le plus dissimulé des jaloux ;