Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/382

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qui s’avisait par-dessus le marché, cet épagneul libertin, de vouloir imposer sa vulgaire progéniture à ma jolie levrette Fœdora, le voilà enfin tombé dans mes filets : je vais lui faire payer cher ses vols et son impertinence. Tenez, l’entendez-vous hurler ? C’est le jardinier qui me l’apporte… Jappe, jappe, libertin ; hurle, voleur, je t’apprendrai avenir chasser sur mes terres.

» — Mais, monsieur Valésien, que voulez-vous donc faire à ce pauvre animal ?

» — Quoi ! vous le plaignez, Héloïse ! vous qui avez si justement condamné à être noyés dans la Seine, les quatre vilains bâtards que ma Fœdora a mis bas la semaine dernière !

» — J’espère que vous n’allez pas le tuer : cette bonne madame Goguelu ne nous le pardonnerait jamais.

» — Oh ! ma foi, elle est bien avertie, et d’ailleurs je suis sûr qu’il n’en mourra pas. L’opération est délicate ; mais j’en ai fait avec succès de plus difficiles. Je me rappelle encore que lorsque j’étais étudiant à Montpellier, avec mon défunt ami le célèbre pro-