Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/399

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— Et qui donc ?

— Devine.

— Mon cher Alfred, est-ce quelqu’un de nos amis ?

— Pourquoi te faire chercher ? ce serait être ingrat envers toi qui as contribué à me le révéler… sans t’en douter toi-même.

— Je n’y suis pas.

— Ou je me trompe bien, ou l’heureux mortel est ce M. Mazade qui, tout adroit que tu es le fleuret à la main, a failli t’envoyer dans l’autre monde, et qui (sans me vanter), quelque aimable que je sois dans ce monde-ci, avait su pénétrer, je ne sais comment, dans un cœur que j’ai trouvé inaccessible. Il fallait voir avec quel intérêt ces dames écoutaient le récit de votre rencontre que ce vieux bavard, le chevalier de Faisanville, leur fit le même soir, pour l’unique plaisir de composer une narration allégorique en l’honneur du prétendu garde-chasse. Interpellé à mon tour plus sérieusement, je fus obligé, tout en te faisant valoir en bon camarade, de dire d’où venait votre querelle, et je réussis merveilleusement à ériger