Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/61

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d’abord des œillades, quoique inconnus, et peuvent dire, sans vanité, qu’en deux heures de conversation ils ont fait des jaloux ! Enfin, le soir, ils sont priés d’une assemblée ; mais vainement on a fait des frais pour eux, vainement on les a traités plus favorablement encore, ils partent, et la postérité saura que ces Galaors littéraires n’ont accordé à nos belles aïeules qu’une nuit ! — Partez donc, messieurs ; allez plus loin continuer ces rapides conquêtes, pour écrire vous-mêmes, à votre retour, en madrigaux mêlés de prose, votre galante Odyssée ! Partez, messieurs, puisque vous êtes si complétement de votre siècle et si peu du nôtre, où la capitale du royaume de Bozon n’a plus pour les voyageurs d’autres attraits que ses vieux monuments, d’autres fleurs que celles qui croissent entre les pierres disjointes de ses ruines ! Adieu, Parisiens frivoles et volages du grand siècle ; faites place à ces graves pèlerins de l’art, à ces savants antiquaires, à ces Anglais atteints du spleen et à quelques poëtes amis, qui seuls aujourd’hui se souviennent que, sur