Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/74

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chose arrêtée ?… Mais avec qui ? demanda-t-on de toutes parts.

— Avec qui, mes amis ? En vérité, je l’ignore encore ; et si vous vouliez m’indiquer une femme, cela me rendrait service, car je sens que mon argent me pèse déjà, et je me défie de moi-même.

— Comment te la faut-il ? dit l’avocat Coucourdou, un de ses plus intimes camarades, et, comme tous les autres, étonné de l’apparition soudaine de Babandy, de son bel habit, de sa bourse pleine, et du sang-froid avec lequel il prétendait mettre sa fortune nouvelle à l’abri de ses goûts de garçon.

— Oh ! reprit Babandy, j’ai certaines prétentions ; car, sans m’être regardé au miroir, je suis sûr qu’en retrouvant une partie de mes pauvres écus j’ai retrouvé aussi quelque chose de ma bonne mine. Je voudrais donc une demoiselle qui fût jeune, jolie, riche…

— Et noble aussi peut-être ? dit le chevalier de Barras d’un air goguenard.

— Vous m’y faites penser, monsieur le chevalier, reprit Babandy, noble aussi, comme vous dites, dussiez-vous trouver