Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/75

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cela un peu ambitieux de la part d’un bourgeois.

— Vous verrez qu’il demandera en mariage mademoiselle Laure d’Amphise.

— Non, certes ; je la veux tout aussi jolie, mais moins éveillée à l’église, si c’est possible.

— Demandez donc une des demoiselles de Porcellets, dont la sagesse est bien digne de leur illustre et chaste aïeul des Vêpres Siciliennes, maison édifiante où l’on vit comme dans un couvent. Il en est encore une à marier, la blonde Phanète.

— Eh bien ! à la bonne heure, chevalier, j’accepte.

— Oh ! pour moi je vous la donne de bon cœur ; mais j’ai peur que ni la fille ni le père ne vous trouvent assez dévot, Babandy. Cherchons ailleurs, dit le chevalier toujours goguenard.

— Pourquoi ? dit Babandy, puisque la belle Phanète a toutes les qualités requises. Mon choix est fait, je vous remercie… Vous riez, eh bien ! chevalier, tenez, il y a encore cent louis d’or dans cette bourse, je