Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/102

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se mettre au diapason de la société. Madame Babandy avait trop d’usage pour oublier longtemps les personnes de son cercle, même pour le fils de sa sœur, qu’elle avait tout le temps de voir le lendemain et les jours suivants, lorsqu’un monsieur, qui croyait lui rendre service sans doute, prit la liberté de l’interrompre en l’avertissant avec le petit air grondeur d’une amitié intime que deux dames venaient d’entrer sans qu’elle eût fait attention à elles. Paul se sentit choqué bien moins de l’interruption que de la familiarité de l’interrupteur. — J’y vais, répondit madame Babandy, et se levant : Paul, ajouta-t-elle, je vous présente M. Théodose d’Armentières, mon cousin. — Puis elle alla s’excuser auprès des deux dames.

M. d’Armentières tendit la main à Paul, mais celui-ci ne lui donna la main qu’avec hésitation et froideur. Sa figure, sa première parole, son ton, lui avaient déplu par instinct… il le détestait déjà. Il s’étonnait de l’avoir entendu citer par M. Bohëmond de Tancarville comme un joli cavalier, et il l’eût trouvé laid, quant à lui, s’il l’avait osé, quoiqu’il le com-