Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/138

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devait s’imposer une grande discrétion à l’égard de sa belle cousine, et qu’on ne lui permettrait pas d’aller souvent parler d’amour dans un pensionnat. Il eut donc la patience d’attendre toute une semaine avant de retourner chez madame Duravel. Madame Duravel y était cette fois, et ce fut elle qui lui dit qu’Isabelle prenait une leçon : il eut l’hypocrisie de ne pas paraître très contrarié, de prétendre même qu’il n’était pas fâché de consacrer une partie de sa visite à la grave institutrice dont il avait trop entendu vanter l’esprit et la bonté pour ne pas désirer le plaisir de sa conversation, puisqu’elle daignait l’inviter à s’asseoir et à causer avec elle.

Madame Duravel lui répondit gracieusement qu’elle avait elle-même ouï parler très avantageusement de M. Paul Ventairon, et qu’elle avait bien regretté d’être sortie la semaine précédente lorsqu’il était venu voir sa cousine. Après ces mutuels compliments, commença l’interrogatoire dont madame Babandy avait prévenu son neveu. Madame Duravel y procéda avec adresse. Habituée