Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/144

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des sages qui n’exclut pas une gaieté aimable dans l’occasion. Je respecterai toutefois sa retraite et ne l’importunerai pas souvent, quoique je tienne à le visiter de temps en temps pour cultiver une sympathie qui flatte ma vanité de jeune homme. À quelle heure peut-on le voir sans être trop indiscret ?

— Il vient d’être obligé de sortir pour affaires, répondit madame Duravel, et il m’a chargé de vous en exprimer son regret, vous sachant ici, mais il reste assez généralement chez lui toute la matinée ; venez de meilleure heure la semaine prochaine.

— À bon entendeur, salut. On ne veut me voir que tous les huit jours, pensa Paul, qui pesait les moindres mots échappés à celle qu’on lui avait désignée comme l’arbitre de sa destinée.

On ne parla pas que de don Antonio sans doute dans cette seconde visite de Paul à sa cousine. Cependant quand sonna la cloche des études et qu’il fallut prendre congé de la savante institutrice et de son élève favorite, ce qui préoccupa le plus Paul, ce fut de joindre le philosophe espagnol pour s’en