Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/151

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la rue de la Paix. Paul descendit. — M. Michel Farine, demanda-t-il au portier. — Au second, monsieur, la porte à droite ; suivez ce garçon qui lui porte son déjeuner.

Le déjeuner était attendu sur le palier par un domestique en livrée, la serviette à la main.

— Allons donc, monsieur s’impatiente, cria-t-il au garçon de café en l’introduisant, et il fermait la porte lorsque Paul s’avança.

— M. Michel Farine ! répéta-t-il.

— C’est M. Farin de Joyeuse-Garde que demande monsieur, dit le laquais.

— Lui-même, répondit Paul, qui se rappela alors avoir entendu dire à Arles que son camarade avait légèrement altéré ses noms. Il remarqua aussi que le laquais, plus jaloux que le portier de la désignation exacte de son maître, corrigeait délicatement la prononciation du mot Farine et substituait celui de Joyeuse-Garde à Michel, sans égard pour l’honnête parrain et pour le saint patron dudit M. Farine de Joyeuse-Garde.

— Monsieur va déjeuner, dit alors le domestique.