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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/167

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aies vu Mion sur les planches avant de la voir chez elle. Tu seras surpris, ébloui, mon cher ; je t’enverrai pour demain une stalle d’orchestre ; car une pareille divinité peut être vue de près. En vérité, elle pourrait se passer même de mes éloges, tant elle est bien. Aussi je me contente le plus souvent de parler avec quelque froideur de ses rivales, pour lui prouver que je ne l’oublie jamais, alors même que son nom n’est pas dans mes articles.

— Je comprends que tu es doublement utile à sa renommée !

— Mon dévouement est sans bornes, et je la soigne, absente comme présente ; c’est que la chose est importante ! sais-tu que, grâce à notre coalition, la Russie nous offre cent mille francs, et qu’il faut tout notre patriotisme pour rester en France avec cinquante mille francs seulement, et trois mois de congé qui à Londres, il est vrai, nous en valent quarante.

— Tu parles de ses appointements comme si tu en avais ta part.

— Diable ! il faut s’observer avec toi, mon