Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/191

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avez beau regarder Paul ; il ne me démentira pas : il a dîné, il y a deux jours, avec votre danseuse : il est son conseiller intime, son avocat, et cœtera……

L’et cœtera de cette énumération était encore une méchanceté comme les meilleurs cœurs de femmes s’en permettent quelquefois ; M. d’Armentières n’y voulut voir qu’une formule banale, une manière de finir la phrase, et il ne s’arrêta que sur le mot avocat.

— Je lui en fais mon compliment, dit-il à madame Babandy. Avocat de mademoiselle Balai ! Certes ce serait un beau début pour lui au barreau qu’un procès où figurerait une de nos notabilités dansantes.

— Jusqu’à présent je ne crois pas qu’il s’agisse de plaider ; mais Paul est le dépositaire de ses secrets, dit madame Babandy en appuyant sur ces derniers mots, qui faisaient allusion au billet cacheté que Paul avait dans son portefeuille. M. d’Armentières parut croire qu’il y avait sous ce mot un second argument ad hominem, et que c’était pour le moins une allusion indirecte qui ne concernait que lui, car il répondit un peu dépité :