Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/192

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— Dépositaire de ses secrets ! Heureusement pour mademoiselle Maria qu’un avocat, comme un médecin, ne doit jamais trahir ceux que lui confient ses clientes.

La leçon était dure. Paul rougit en reconnaissant qu’il la méritait ; madame Babandy en prit aussi sa part, et ce fut elle qui répliqua la première : — C’est moi qui suis une indiscrète ; mais sans danger pour la cliente de mon neveu, car je ne sais rien……

— Et moi pas grand’chose, ajouta Paul, quoique je craigne d’avoir un peu trop parlé. Par bonheur tout ceci n’ira pas plus loin ; car les plaisanteries deviennent quelquefois plus sérieuses qu’on ne voudrait.

— Et connaissez-vous réellement mademoiselle Maria ? demanda M. d’Armentières un peu rassuré, s’il avait toutefois quelque chose à craindre de l’indiscrétion de la danseuse, et par suite de celle de Paul, ou de celle de madame Babandy. Ce fut encore celle-ci qui répondit à cette question, se regardant comme battue dans son désir de tourmenter son cousin.

— S’il la connaît ?… depuis long-temps, et