Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/212

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qui le reçut. — Je vous attendais, dit-elle ; vous venez chercher le portefeuille que vous avez laissé tomber hier dans la cour, et qu’une de ces demoiselles a ramassé. J’espère que vous ne m’en voudrez pas si je l’ai ouvert, pour tâcher d’y découvrir par quelque adresse de lettre à qui il pouvait appartenir ; mais je ne vous garantis pas que vos secrets aient été religieusement respectés par l’espiègle à qui vous devez cette restitution…. Cependant il est une lettre dont le cachet est resté intact, ajouta l’institutrice avec une petite moue à la fois sévère et ironique.

Paul se souvint qu’avec le papier sous enveloppe, le portefeuille contenait le premier billet par lequel la danseuse l’invita à dîner.

Allons ! pensa-t-il, me voilà mis à l’index de la pension parce que la scrupuleuse madame Duravel suppose que j’écris des billets doux à mademoiselle Maria Balai et que j’en reçois d’elle. La célébrité de ce nom a franchi la porte du pensionnat ; voyons jusqu’à quel degré je me suis compromis dans la bonne opinion de la grave matrone, et faisons-lui une confidence qui me justifie.