Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/213

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— C’est justement ce pli cacheté, dit Paul, qui m’a fait apercevoir que j’avais égaré mon portefeuille. Il n’y a qu’un nom sous cette enveloppe, mais c’est le mot d’une énigme qui décidera de la destinée de trois personnes lorsqu’il sera connu.

— Mais le mot de cette énigme, vous le connaissez, vous, monsieur Paul ?

— Non, madame, et cependant c’est moi qui l’ai écrit.

— Autant dire oui et non.

— Oui et non en effet. C’est une histoire qui a bien amusé ma tante et que je veux vous conter, madame.

— Pardon, monsieur Paul, mais sans pousser la dignité d’institutrice jusqu’à un ridicule rigorisme, permettez-moi de vous demander si je puis écouter dans le salon d’une pension de demoiselles une histoire dont une danseuse de l’Opéra est l’héroïne, à en juger par les noms écrits de votre main, pour servir de suscription à cette lettre…

— Fort bien, se dit Paul, j’ai contre moi un janséniste en jupe, mais peut-être n’est-ce qu’une ironie ; continuons. Et il raconta l’his-