Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/215

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m’en croyez, votre curiosité une fois satisfaite, cherchez ailleurs vos premiers clients. »

Ces conseils furent donnés avec une si franche cordialité, que Paul les prit en fort bonne part, quoiqu’à son âge on ne subisse pas des amitiés si prêcheuses. Mais où ferait-on de la morale si on n’en faisait pas dans une maison d’éducation ? se dit-il. Il alla donc sans scrupule apprendre à mademoiselle Maria Balai que son portefeuille était retrouvé, et de là il rentra chez sa tante, qui rit de bon cœur avec son neveu de la grimace pudique de madame Duravel et des sermons que lui avait valus la connaissance d’une danseuse.

Trois jours après, le boudoir de mademoiselle Maria réunit de nouveau lord Suffolk, M. Bohëmond de Tancarville et Paul Ventairon, qui remit enfin le papier fatidique à la bayadère arlésienne. Cette fois encore lord Suffolk proposa son pari de quatre mille guinées ; il y tenait en véritable Anglais. Avant que le sort eût parlé, M. Bohëmond de Tancarville eut la bonne inspiration de persister dans son refus ; le sort avait décidé que