Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/219

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par position, ne pouvait que l’excuser de ce qui aurait paru une coupable indifférence à une mère chargée plus immédiatement du bonheur de sa fille. Bien mieux, Odille, qui depuis dix ans passait sa vie à chercher des distractions devenues pour elle une habitude, n’était pas fâchée d’avoir dans son neveu un cavalier qui l’accompagnait partout où elle espérait trouver à s’étourdir au milieu d’un monde frivole. M. d’Armentières n’avait perdu aucun de ses droits ; mais avec son neveu, madame Babandy ne dépendait plus exclusivement du bras de son unique cavalier, et pouvait se laisser bouder sans craindre d’être seule ou de subir un protecteur étranger que la société, toujours portée aux pensées mauvaises, n’eût pas manqué de métamorphoser en nouvel amant de la jeune veuve ; or, plus elle avait été imprudente avec son obligeant cousin, plus jusque là elle avait mis de réserve dans ses autres liaisons.

La politique de madame Babandy envers M. d’Armentières allait un peu plus loin que ce calcul du moment. Malgré les petits nuages qui passaient de temps à autre