Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/221

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mois renonçait à se marier, depuis douze ans, afin de rester en quelque sorte toujours disponible pour elle, nous ferons observer que la veuve calomniée devait lui savoir quelque gré de vouloir bien lui laisser l’estime d’elle-même, puisque le monde était décidé à lui refuser la sienne. Quant aux suppositions du genre de celles de M. Bohëmond de Tancarville, nous ne saurions nous y arrêter ; M. Bohëmond, comme tous les fanfarons de vices, étant une de ces mauvaises langues qui ne sauraient faire autorité dans aucun cas.

De son côté, M. d’Armentières ne pouvait voir, sans un peu de jalousie, que Paul eût conquis en quelques jours presque autant d’influence que lui, après des années d’un loyal sigisbéisme ; car ce mot, emprunté aux mœurs italiennes, nous semble assez bien rendre son service désintéressé auprès de la veuve de son cousin. Il n’avait garde de le témoigner trop clairement, mais il était facile de s’en apercevoir à son humeur, et plus d’une fois madame Babandy eut à discuter des exigences qui lui auraient paru tout au plus raisonnables s’il avait joui légalement