Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/251

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quette et romanesque en même temps ; mais j’ai si bien modifié chez elle les protubérances de la coquetterie et de l’imagination, que ses défauts sont devenus des qualités. Le docteur Valésien avait toujours son ancienne manie des études crâniologiques, et il songeait à les appliquer paternellement à l’éducation de sa nièce, jeune personne que ses pensionnaires admiraient plus encore que sa tante, car elle était aussi belle que l’avait jamais été celle-ci et avec vingt-un ans de moins. Personne ne savait d’où venait cette nièce que le docteur Valésien avait un beau matin amenée à son aimable moitié en lui disant qu’elle lui était envoyée par une de ses sœurs de province. Quelques médisants prétendirent dans le temps que c’était la propre fille du docteur ; mais madame Valésien l’avait acceptée comme une nièce, sans question indiscrète ; et, enchantée bientôt de mademoiselle Cœlina, elle l’avait aimée avec un cœur de mère, tout en se montrant plus attentive que jamais avec son mari. S’il y avait un mystère dans cette famille, nous n’avons pu encore le percer à