Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/262

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fut…. votre oncle…. En vérité, Paul, je suis trop émue pour vous faire ce récit dans tous ses détails… Après déjeuner j’aurai plus de courage, et vous m’aiderez à dissiper par votre incrédulité l’illusion funèbre qui me fait douter tour à tour de mes sens et de ma raison.

Paul ne savait que répondre. — Ma pauvre tante, se dit-il, semblait hier un peu mieux et de corps et d’esprit…. Serait-elle aujourd’hui plus mal ?

En ce moment, le jardinier entra dans la salle à manger et remit une lettre à l’adresse de madame Babandy : le facteur l’avait apportée avec le journal, mais maître Julien venait de s’apercevoir qu’elle était restée sur sa table. Madame Babandy se contenta de regarder Paul, lut la lettre et la lui passa pour qu’il la lût à son tour.

— Ne vous semble-t-il pas, mon cher Paul, que cette communication vienne exprès pour me prouver que mon imagination seule a évoqué l’image de celui que je ne dois plus revoir ? Relisez tout haut, je vous prie, cette lettre, car, en vérité, je ne sais plus si je suis