Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/269

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vision, lorsque Isabelle vint pour passer la journée avec elle. La mère et la fille eurent ensemble un entretien sans témoin, et probablement il y fut question de ce qui préoccupait si vivement la première. Mais Isabelle retourna le soir après dîner au pensionnat, sans avoir révélé à son cousin ce qui s’était dit dans cet entretien. Seulement madame Babandy, à la fois plus rêveuse et plus agitée après le départ de sa fille, pria Paul de monter dans sa chambre, et lui dit : — Paul, je ne sais si vous êtes dans le secret ; mais si cela est, je ne mettrai pas autrement votre discrétion à l’épreuve, qu’en vous priant d’écrire à votre ami le professeur d’espagnol, qu’il ne peut quitter la France sans m’avoir vue ;… Qu’il fixe son jour et son heure, mais il faut qu’il me voie et m’entende.

— Que s’est-il passé ? demanda Paul, qui crut entrevoir quelque chose d’extraordinaire dans les paroles et l’accent de sa tante.

— Rien de nouveau, reprit Odille affectant plus de sang-froid ; Isabelle a été moins dis-