Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/270

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crète que vous, sans toutefois trahir le secret qu’on lui avait fait jurer sans doute de garder ; mais en rapprochant ce qui lui est échappé aujourd’hui de plusieurs circonstances qui jusqu’ici m’avaient paru assez étranges, je crois que ce n’est pas seulement l’amour de la solitude ou la haine du monde qui a tenu le mystérieux don Antonio de Scintilla si éloigné de moi. Bref, ma fille prétend qu’il pourrait interpréter mes visions et mes rêves… Paul, voulez-vous lui écrire ?

— Me voilà en état d’aller moi-même le chercher, ma tante.

— Non, je ne voudrais pas que vous le vissiez avant moi ; contentez-vous de lui écrire de manière à l’amener ici, ou à obtenir de lui le refus positif de me voir. Il faut à tout prix que je sorte de mon incertitude ; ma tête s’y perd ; selon la réponse qui me sera faite, je verrai comment je dois agir.

Paul envoya le soir même au pensionnat de madame Duravel le domestique porter une lettre ainsi conçue et que sa tante lui avait à peu près dictée :