Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/297

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— Eh bien, me dit-elle, vous me paraissez ému, et vous avez hésité à m’ouvrir.

Je ne sais quelle excuse j’imaginai, et alors mademoiselle Julie, me trouvant très laconique, eut la charité de me raconter tout ce qu’elle jugeait propre à me distraire ; mais elle ne me dit rien qui me parût de nature à intéresser beaucoup plus que moi le personnage caché dans l’alcôve, s’il était chargé de prendre des notes. Mon dîner étant fini, et après sa remarque assez souvent répétée, que, tout ancien officier de hussard que j’étais, je mangeais comme une demoiselle, et méritais bien, à ce titre, d’être nourri dans un pensionnat, mademoiselle Julie sortit en m’annonçant qu’elle viendrait encore le soir m’apporter à souper, quand toutes les pensionnaires seraient couchées.

J’allai droit à mon inconnu, et tirant le rideau de l’alcôve :

— Eh bien, monsieur, lui dis-je, où en était notre conversation ?

— Je ne puis que vous remercier de votre confiance, monsieur, répondit-il, et il me reste à la justifier. Je vais vous paraître bien