Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/316

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— Monsieur Maurice, me répondit le marquis, ce que j’ai fait pour vous sans vous connaître, avec un reste de défiance et même avec un effort pénible, parce que vous n’aviez auprès de moi que la plus mauvaise des recommandations (il voulait parler de son fils), je le ferais aujourd’hui par estime et par amitié. Ce ne peut être que par quelque fatale méprise que vous vous trouvez compromis dans un complot, si c’est bien la vraie cause de votre exil, car je n’ai pas rencontré en France un homme dont les opinions soient plus raisonnables. Pour peu que nous restions encore ensemble, vous changerez mon caractère : avec vous je prends l’habitude de discuter, malgré la violence naturelle de mon humeur ; tandis qu’à Paris, dans la société même des gens de ma classe et de mon opinion, Dolorès vous dira que je ne passais pas un jour sans querelles.

Quelle que fût ma déférence pour M. le marquis de l’Étincelle, je n’avais fait cependant aucune concession servile à ses idées, qui, comme vous pensez bien, n’étaient pas toujours d’accord avec les miennes ; mais sa