Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/374

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madame, quand il est revenu en Europe, j’oserai vous le confesser, il avait l’intention de la ravir à sa mère coupable ; il la laisse à sa mère justifiée, en se félicitant d’être d’accord avec elle sur le choix d’un mari qui la rendra heureuse…

— Ma fille ! et son père, croyez-vous, monsieur, renoncerait ainsi facilement à elle en ma faveur, après lui avoir sans doute donné le regret de n’avoir pas toujours aimé et respecté sa mère autant que son institutrice…… Mais je me suis promis de ne faire aucun reproche, et d’être reconnaissante de toutes les grâces dont se composerait la réparation qui me serait accordée par mon mari s’il vivait encore, et si toutes vos autres suppositions étaient des vérités. Je vous remercie, monsieur, d’avoir daigné, au lieu et place de mon mari, me réhabiliter dans la bonne opinion de ma fille….

— La récrimination est amère, madame ; mais je m’y soumets.

— Vous vous y soumettez, monsieur ! Oh ! rien ne troublerait, à ce que je vois, l’heureux calme de celui que vous représentez si