Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/398

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m’interrogez pas là-dessus, et permettez-moi d’aller rejoindre dans le jardin quelqu’un qui aura comme moi à vous faire une loyale réparation…

Avons-nous besoin de dire au lecteur qu’avant de parler ainsi, Maurice avait serré Odille dans ses bras ?

Ce n’était pas assez peut-être, diront mes lectrices ; mais, héros de roman malgré lui, Maurice se défiait de tous les sentiments exagérés et de toutes les situations romanesques : que les dames lui pardonnent si, après ce qu’il venait d’entendre, il ne tomba pas aux genoux de la femme qui lui avait conservé douze ans cette double fidélité sur laquelle il ne comptait plus.

Quant à M. Théodose d’Armentières, nous le laisserons livré au dépit d’un homme qui sent trop tard qu’il a pendant quinze années, dépensé à de petites passions et à de petites intrigues une imagination et un esprit capables de faire la fortune d’un courtisan politique. Pour terminer notre comparaison de tout à l’heure, son désespoir était celui d’un comédien-auteur qui, au lieu d’être proclamé