Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/72

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voir ne la rend pas plus tendre, plus confiante, j’en conclurai qu’elle n’aime de moi que mon titre, et je me retire, sauf à plaider contre elle si elle invoque le dédit de ma promesse de mariage ; puis j’épouse mademoiselle Laure de Rollonfort ; mais si je suis récompensé de revenir fidèle, je fais à mon père les sommations légales, et tiens mes engagements avec ma princesse d’Opéra, sans pitié pour ma savante cousine, de qui on dira que l’Église lui a pris le frère aîné, et le théâtre, le frère cadet.

— Prenez garde, monsieur le comte, dit madame la baronne de Bronzac, vous risquez de vous trouver sans femme entre celle que vous aurez adorée en vain, et celle dont vous n’avez pas craint de vous faire haïr.

— Mais je ne crois pas précisément, madame, que ma cousine orientale ait contre moi de la haine : j’ai plutôt piqué sa vanité ; il y aurait pour elle un petit triomphe à me voir abjurer à ses pieds mes préventions contre l’hindoustani, et je lui promettrai qu’après notre mariage je l’accompagnerais si elle le voulait à Seringapatam ou à Cachemyr. Dans sa dernière lettre, mon père me fait entrevoir