Page:Pidansat de Mairobert - L’espion anglois, tome 1.djvu/30

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Je vais vous en dire un, suffisant pour résoudre votre question.

,, Le Comte de Lauragais, ce Seigneur savant

,, & bel esprit, & dont la philosophie consiste à fai-

,, re beaucoup de folies, revenait d’Angleterre, où

,, il était allé voyager. Il se présente à la Cour,&

,, rend ses hommages au Roi. S. M. peu contente de

,, ses aberrations continuelles lui demande avec sé-

,, vérité ce qu’il est allé apprendre en Angleterre ?

,, Le Comte, piqué du ton de la question, répond

,, très-indécemment : A penser,Sire. ---- Des che-

,, vaux, reprend le Monarque avec vivacité & lui

,, tourne le dos.

L’OBSERVATEUR.

Excellent mot, merveilleux, sublime même dans la bouche du Chef de la Nation, qui la venge ainsi d’une réponse injurieuse pour elle !

LE COURTISAN.

Le mot était d’autant meilleur qu’il était juste; que cet étoudi se piquait alors de faire des courses de chevaux, d’aller en acheter chez nos voisins, de les y faire dresser, en un mot, de s’y initier dans toute la doctrine de l’équitation.

L’OBSERVATEUR.

Vous avez raison. Il ne faut qu’une repartie pa- reille pour me faire revenir des notions fausses qu’on m’avait données à cet égard.

LE COURTISAN.

Je me rappelle un trait d’un autre genre, une espèce