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Page:Piedagnel - Jules Janin, 1877.djvu/96

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jules janin.

Quoi de meilleur, en effet, qu’un bon livre pour la nourriture et la joie de l’esprit ? En le lisant, aux heures de fatigue morale, on se sent réconforté, on oublie ses déceptions, ses ennuis ; le calme bienfaisant peu à peu renaît au fond de l’âme, l’œil s’éclaire, le front se déride, et le sourire bientôt refleurit sur les lèvres.

Lorsque, chassées par la bise, les dernières feuilles flétries se sont éparpillées, en tournoyant et gémissant, dans les allées désertes du jardin ; durant les veillées de décembre, tandis que le vent rôde et pleure,

S’engouffrant tristement dans les longs corridors,


n’est-il pas agréable et salutaire à la fois de relire un vrai livre, en face des tisons rougis qui craquent et pétillent, — tout en écoutant la chanson de la bouilloire ou celle du grillon familier ?… Et, certes, l’été, sous un ombreux feuillage, au bruit léger du ruisseau murmurant, le plaisir n’est pas moindre pour le lecteur attentif et fidèle ; mieux que jamais, au contraire, il apprécie tout le bonheur de vivre !

Quelles douces surprises, quelles fêtes in-