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CHEZ LES TRIBUS INDIENNES

sionnaires y étaient plus nombreux et s’ils avaient à leur disposition quelques secours de plus. Ils m’ont vivement sollicité de faire tous mes efforts pour leur obtenir de mes supérieurs quelques-uns de nos confrères.

Le gouverneur de l’honorable Compagnie de la baie d’Hudson, M. Mac Loughlin, résidant au fort Vancouver, après m’avoir donné toutes les marques d’intérêt possibles, m’a fortement engagé à faire tout ce que je pourrais pour satisfaire les désirs des missionnaires canadiens : sa principale raison est, que si le catholicisme se hâte de prendre possession de ces pays où la civilisation commence à se développer, il s’introduira de là plus facilement dans l’intérieur. Déjà une légion de ministres méthodistes et presbytériens s’est emparée des contrées où la nature peut offrir quelque dédommagement aux privations que s’impose leur philanthropie.

Telle est, monsieur le Chanoine, la situation de cette partie si peu connue du nouveau monde ; vous voyez que la perspective que nous avons sous les yeux est loin d’être décourageante. Permettez-moi donc ici de répéter votre grand mot que je n’ai pas oublié : Courage et confiance ; et le Dieu des miséricordes aidant, peut-être bientôt l’Église de Jésus-Christ aura-t-elle la consolation de voir dans ces contrées lointaines flotter l’étendard de la Croix sur les ruines de l’idolâtrie et de la superstition. Priez donc le Maître d’une si belle