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Page:Pierre Belon - L'histoire de la nature des oyseaux.djvu/407

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Du petit Grimpreau.
CHAP. XXXI.


CEST oysillon n’ha gueres plus grosses corpulence que le petit Roytelet : & est bien aussi difficile à estre prins. Il entourne les branches à la mode d’une Mesange, & monte & descend sur les arbres comme le Picverd, & Torchepot : n’estant jamais en repos, sinon quand il dort. Aristote à nostre jugement, au dix-septiesme chapitre du neufiesme livre des animaux, l’ha nommé Certhia, auquel ne trouvons nom Latin, & ha dit que Certhia est oysillon de moult petite corpulence, qui est de meurs audacieuses, tenant son domicile entour les arbres, & vivant de verms, qui mangent les bois, & dont l’esprit est soigneux en pourchassant sa vie. L’oyseau dont entendons, ha le devant de la gorge, & la poictrine toute blanche : le dessus du dos est quasi de la couleur d’un Roytelet, ayant un petit bec, poinctu, & longuet, mais grande ouverture de gorge. Sa queuë est courte, & qui n’est roide comme celle des Pics verds, mais est de la maniëre de celle d’un Torchepot. Il n’est passager : car il demeure l’esté & l’hyver en une place, se tenant dedens les creux des arbres, ou il fait son nid, & pond grand’ quantité d’œufs. Il fait jusques à vingt petits, ou plus, ou moins. Aristote au mesme passage,