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Page:Pierre Corrard - Le Journal d'une Femme du Monde, 1902.pdf/182

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LE JOURNAL

Comme pour reprendre haleine, après la côte, on s’arrête chez la pâtissière, qui a de très jolies filles, causes, dit-on, du grand nombre d’indigestions, dont les hommes sont victimes.

Notre mail, qui est bien attelé — je rends, en passant, justice à M. Grandidier qui a eu le bon goût de ne pas s’en rapporter au sien et s’en est remis à l’expérience d’un excellent piqueur — fait le plus généralement les frais de l’après-midi.

Mais ces promenades en bandes ont la vertu de m’agacer. S’il est parfois drôle d’observer les gens, il est souvent bien ennuyeux de passer des journées entières avec eux, d’être obligé de les écouter et surtout de leur répondre.

On va le plus souvent goûter à Bayonne. C’est monotone, il y a dans le pays cent promenades plus agréables, mais c’est la mode, et rien ne prévaut contre une habitude consacrée.

Ce que je préfère à tout cela, c’est une partie de tennis au coventry, ou mieux encore une promenade dans quelque coin tranquille, avec mon vieux Toby.

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