Aller au contenu

Page:Pierre Corrard - Le Journal d'une Femme du Monde, 1902.pdf/196

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
194
LE JOURNAL

— C’est mon avis.

De nouveau, le silence s’établit, puis :

— Seriez-vous assez aimable de me déposer au cercle. J’y veux tenter la veine ce soir. J’ai perdu cinq cents louis hier et je compte me refaire.

— Peut-être serez-vous plus heureux aujourd’hui.

— Pourquoi dites-vous cela ?

— Oh ! je dis cela… comme je dirais autre chose.

Je n’ai pas pu m’empêcher de sourire : heureusement qu’il faisait noir et qu’il n’a rien vu.

J’ai laissé M. Grandidier en route et suis rentrée seule. Encore une soirée que Mlle de Castel-Sarrasin va me sauver. Elle ne saura jamais la reconnaissance que je lui ai. La pauvre fille !… Après tout, cela l’amuse peut-être, elle !…

Paris, 11 décembre.

Roger de Clarance est venu me voir cet après-midi, comme il avait été convenu.

Je l’ai attendu impatiemment : j’avais hâte