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Page:Pierre Corrard - Le Journal d'une Femme du Monde, 1902.pdf/280

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LE JOURNAL.

ce qui est rare, on se précipite dehors, bien emmitouflé, pour respirer l’air.

On patauge dans le sable mouillé ; les pieds enfoncent jusqu’à la cheville. On rencontre sur son chemin toutes sortes de vilaines bêtes, limaces et crapauds, que le vilain temps réjouit et qui se traînent ou sautent le long des fossés. Des arbres, dont le vent secoue les feuilles, tombent par instant des averses de grosses gouttes d’eau glaciales, et l’on rentre tout trempé.

Je trouve en vérité que cela manque de charme.

Hélas ! ce serait encore sans trop de tristesse que je supporterais ce vilain temps, si le soleil, comme autrefois, réjouissait mon cœur.

Clovers, 25 septembre.

La pluie persistant, je fais mes paquets et je rentre à Paris vers la fin de la semaine.

Paris, 8 octobre.

Je me demande maintenant si la tristesse à laquelle Roger de Clarance est continuelle-