s’échappèrent de ma bouche, sans qu’il me fût possible de les retenir :
— Vous êtes… libre !
Je regardai ses yeux, qu’il releva sur moi ; j’y cherchaï avidement l’effet que lui avait produit cette exclamation insinuante. Je n’y lus que l’étonnement,
— Libre ? murmura-t-il. Pourquoi libre ?
Ce fut comme un choc violent que je reçus au cœur. Ainsi donc, il n’y avait pas pensé, lui !
Haletante, angoissée, pressée d’en finir, je repris :
— Je veux dire… que vous pourrez désormais disposer de votre avenir… comme bon vous semblera.
Il me regarda sombrement.
— C’est juste, dit-il. Je devine où vous voulez en venir.
— Roger ! m’écriais-je, comme vous avez dit cela !
— Je l’ai dit… comme une chose que lon a longtemps, vivement, ardemment souhaitée… et qui n’est plus possible.
— Plus possible ?
— Je l’ai dit tristement… avec regret, avec beaucoup de peine !
— Plus possible ? répétais-je, affolée. Vous