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Page:Pierre Corrard - Le Journal d'une Femme du Monde, 1902.pdf/315

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D’UNE FEMME DU MONDE

ÉPILOGUE

Un an et quelques mois se sont écoulés.

Raymonde Grandidier, vêtue de noir, s’achemine dans la petite allée solitaire, tapissée de mousse, du parc de Clovers, cette allée qu’elle-même nous présenta tout au commencement de son journal. Elle tient par la main un joli petit baby, rose fillette aux boucles d’or, qui jase et qui trébuche.

Il fait une belle matinée de printemps. Au travers des branches entrelacées, qui forment comme un berceau de verdure, on aperçoit l’azur du ciel, sans un nuage, sans une tache, sans une ride.

À l’approche, bien que discrète, des deux aimables promeneuses, à droite et à gauche, dans les fourrés ; partent de petits oiseaux effarouchés, des merles et des grives.

La jeune femme marche, pensive. L’enfant se laisse traîner, rieuse ; elle aperçoit des papillons de toutes couleurs, qui voltigent dans