Aller au contenu

Page:Pierre Corrard - Le Journal d'une Femme du Monde, 1902.pdf/321

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
319
D’UNE FEMME DU MONDE

son corsage, précieusement, ainsi qu’une relique, regarde l’enfant qui, en ce moment, tout plein d’insouciance, ignorant encore les drames de la vie, auxquels il doit le jour, s’amuse avec une fleurette, elle le prend dans ses bras, l’embrasse passionnément et dit :

— J’ai perdu un bonheur ; j’en ai trouvé un autre.

Et comme le baby bégaye, enlaçant de ses petits bras potelés le cou de la jeune femme :

— Maman !… Maman !…

Elle murmure :

— Oh ! ma chère adorée !… N’est-ce pas celui que tu viens de me donner, le plus doux nom que puisse entendre une femme !… Non, non, Sois sans crainte, je veux être ta mère, rien que ta mère, ne plus connaître au monde d’autre amour que le tien !… Tu seras désormais, toute ma vie, mon seul et mon unique bonheur, petit ange doré, qui fus l’obstacle !…

FIN.

Novembre 1901.