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Page:Pierre Corrard - Les Opalines, 1908.pdf/111

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LES OPALINES


Qu’est-ce que rabâcher toujours les mêmes chants !
Depuis bien trop longtemps nous paissons sur des champs
Qu’ont broutés avant les époques en allées !
Puissions-nous sans retard
Cesser d’errer en vain dans les vieilles allées
Ainsi que des vieillards.

Sans cesse rajeunir et rajeunir sans cesse,
Être un jardin en fleurs où les fleurs ne décessent,
Marcher, marcher toujours et se renouveler,
C’est un destin beau comme
Un rêve qu’un fou seul oserait formuler,
Et c’est celui de l’homme !

Oui, c’est celui de l’homme et qu’appellent nos cœurs !
À ce siècle qui s’ouvre en de fraîches splendeurs
Et s’en va le front ceint de promesses sans nombre,
Il faut, il faut un art,
Une neuve clarté, qui surgisse de l’ombre
Et qui soit son regard !

Chaque temps la connut, cette clarté superbe,
Depuis les plus lointains, enfants encore imberbes,