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Page:Pierre Corrard - Les Opalines, 1908.pdf/113

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LES OPALINES


Ah ! quand t’abattras-tu, l’Homme encore hypothèse,
Qui porteras notre art sous ton aile, en synthèse ?
Quand t’abattras-tu donc, comme ceux d’autrefois,
Au sein de notre attente.
Et sur le temple en ruine où se meurent nos fois,
Bâtiras-tu ta tente ?

C’est ce que chaque soir je cherche au ciel écrit,
Ce que je cherche en vain, en étouffant un cri
D’angoisse !… en l’étouffant, tant la peur me tourmente
Que le plus léger bruit
Ne trouble, Énormité, ton Verbe qui fermente
Dans le calme des nuits.