Aller au contenu

Page:Pierre Corrard - Les Opalines, 1908.pdf/159

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
148
LES OPALINES

grondement d’un torrent dans des gorges : cela se rapproche, cela passe, cela s’évanouit. Et trois fois le jour, à l’heure du train, mon âme se creuse d’angoisse, et les larmes me montent aux yeux comme une brume.

Je n’ai jamais su pourquoi.

X

Cadet m’a causé une grave déception. Je l’observais tantôt qui épiait une mésange : ses gestes étaient précis, étudiés. Et je vis tout d’un coup tous les chats de la terre et tous ceux ayant existé, qui épiaient la mésange en Cadet. Cadet n’a rien de personnel, si ce n’est peut-être une humeur intolérable : je l’aimerai donc à l’avenir pour son humeur intolérable.

XI

« Tout est matière à bonheur ! » me dit Lariane. Elle n’explique pas sa pensée, jamais : c’est moi qui la