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Page:Pierre Corrard - Les Opalines, 1908.pdf/161

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LES OPALINES

Lariane profite de ce qu’elle ne peut sortir pour enseigner à Cadet à faire le beau. Cadet ne veut pas. Lariane m’appelle à son secours. J’observe que si nous réussissions, nous diminuerions d’un peu la minuscule personnalité de Cadet. Cadet, qui semble avoir compris la justesse de mon observation, se fâche et se sauve. Cadet remonte dans mon estime : il n’assimile décidément pas.

La pluie a cessé. Nous sortons. Le soleil rit dans chacune des larmes d’eau suspendues aux branches, aux herbes : on les entend s’égoutter en rythmes dolents. Un parfum frais monte de la terre. La campagne, après une averse, c’est comme une femme qui se dévêt.

XIII

Nous avons lu ensemble, Lariane et moi, un assez curieux ouvrage qui est d’une femme. Quand la femme peut s’exprimer — ce qui advient de nos jours — elle nous dit des choses charmantes, et d’une manière imprévue. La femme de lettres,