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Page:Pierre Corrard - Les Opalines, 1908.pdf/162

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L'HOMME QUI A DÉCOUVERT SON MOI

cette invention de notre siècle, n’a point encore d’hérédité, elle est neuve dans notre société ; c’est ce qui fait son charme momentané.

XIV

Je me stupéfiais en une félicité qui menaçait d’être banale. J’ai ravivé aujourd’hui tous les souvenirs fâcheux et les raisons d’angoisse dont je dispose.

Et je me suis aperçu que mon énergie n’est encore qu’une bien faible tige, car elle a frémi rien qu’à ce rappel.

Une gymnastique incessante lui est nécessaire.

XV

Je suis allé trouver Lariane, et je lui ai dit :

« En aucun moment je n’ai goûté davantage la société. Quand tu es près de moi, j’ai comme un sentiment de plénitude. Quand tu t’écartes d’un pas, je m’amoindris de quelque chose. Nous allons nous quitter. »