Aller au contenu

Page:Pierre Corrard - Les Opalines, 1908.pdf/167

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
156
LES OPALINES

qu’il en advienne du tort pour notre amour : je lui réserve, intact, le domaine de ma sensibilité : elle sera, mêlée à la tienne, le lien par quoi communiqueront nos intimités.

« P. S. Cadet n’est plus tolérable. Il m’a jeté un encrier par terre, et, en mon absence, il s’est diverti à déchirer tout un de mes manuscrits. Je l’aurais volontiers battu : je l’ai caressé. Je lui dois une occasion d’avoir été mieux qu’un geste, mieux qu’une résultante, d’avoir été Moi. »

Lariane m’a répondu par une longue lettre : mes affaires, dont elle a pris des nouvelles, ne vont pas, paraît-il. Tout est donc pour le mieux.

XIX

Je viens de faire une découverte fort intéressante : j’ai inventé la source de mon énergie. Elle est l’Orgueil.

C’est donc cet Orgueil que je dois développer à outrance.

Celui qui pourrait être souverainement égoïste