Aller au contenu

Page:Pierre Corrard - Les Opalines, 1908.pdf/41

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LE CARILLON

La place est provinciale et solitaire,
La cathédrale rêve à ses morts,
Et sur les dalles, couché par terre,
Le soleil accablé lui-même s’endort.

Comme l’âme vivante de ce grand somme,
Le carillon se met à chanter ;
Sa voix est tremblante, frêle en somme,
Elle est — c’est beau — ce qu’elle a toujours été.

Carillon, carillon, carillonne,
Joyeusement dans ton beffroi, "’.
Ô carillon, mon carillon, sonne,
Que je n’entende plus que toi !