Aller au contenu

Page:Pierre Corrard - Les Opalines, 1908.pdf/42

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
31
LE CARILLON


Il chante aujourd’hui, mais des heures anciennes,
Des fêtes, des tristesses aussi,
Il chante, hélas ! aux closes persiennes
Dont c’est, je soupçonne, le dernier souci.

Et pourtant sa voix d’anecdotes est pleine,
Sa voix douce au timbre pictural :
Tous les quarts d’heure elle les égrenne
Dans le silence énorme et préfectural.

Carillon, carillon, carillonne,
Seul vivant restant du passé,
Tu ranimes de ta voix qui sonne
Tous les beaux rêves trépassés.