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Page:Pierre Corrard - Les Opalines, 1908.pdf/91

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LES OPALINES

Un jour je maudis Dieu : l’autre je me prosterne
En implorant sa grâce !

MON MOI

Être vulgaire et terne !

MOI

Infortuné jouet dont s’amuse, en gaîté,
— Je l’entends ricaner ! — quelque fatalité.
Non, non, je ne puis plus !… Assez !… Qu’on me délivre !…
Mais quel sauveur…

MON MOI

Ecoute-moi : l’amour de vivre.
Laisse, pauvre égaré, te pénétrer ma voix,
Et quand tu verras tout, ainsi que je le vois,
D’à côté, tu diras, retiré sur toi-même :
Le monde est moi : il est beau, pourvu que je m’aime.